Journal de bord: trois mois de ma vie



MINUS FOR MORE
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une anecdote par jour accompagnée d'une photo.
l'anecdote sera source de l'imagination d'une i.a autour des photos que j'ai pu prendre dans ma vie.
mon idée et de rendre ma vie intéressante de façon artificielle en faisant croire au spectateur que ma vie est rempli d'anecdotes.
JOUR 1
C’était une fin d'après-midi grise, le genre de journée où tout semble tourner à l’envers. Marceau et moi avions prévu une simple sortie en ville, mais rien ne s'était passé comme prévu. Notre bus était tombé en panne au milieu de nulle part, à quelques kilomètres de l'autoroute. Après quelques tentatives infructueuses pour appeler un taxi (merci le réseau inexistant !), Marceau, avec son optimisme habituel, avait proposé de faire du stop.

Je me souviens de la scène : lui, debout, pouce levé, avec son vieux pull vert un peu trop grand, l’air insouciant comme si c’était la chose la plus normale du monde. Moi, de mon côté, j'étais partagé entre rire et frustration. D’un côté, cette situation absurde me semblait presque drôle – deux colocataires bloqués à l’entrée d’une autoroute, sans plan clair, sous un ciel menaçant. De l’autre, la fatigue commençait à me gagner, et je n'avais qu'une envie : rentrer chez nous et m'affaler sur le canapé.

Je me rappelle aussi d'une légère angoisse, une sorte de tension dans l’air. Chaque voiture qui passait semblait être un jugement silencieux, comme si les conducteurs nous regardaient avec un mélange de curiosité et de méfiance. Je me demandais si on arriverait à convaincre quelqu’un de s’arrêter, ou si on passerait la nuit à marcher le long de l'autoroute.

Puis, après une vingtaine de minutes qui m'ont paru une éternité, un vieux van s'est arrêté. Marceau m’a lancé un sourire triomphant, fier de sa persévérance. Malgré le stress, l’inconfort et la fatigue, j'ai senti un petit soulagement – peut-être qu’on allait finir par s'en sortir après tout.

Au final, cette aventure a été plus drôle qu’angoissante. On en reparle souvent en riant, surtout du moment où j'ai sérieusement envisagé de camper sur le bas-côté de la route.
JOUR 2
Date : 10 octobre

Aujourd’hui, je sens que mes pensées se bousculent encore plus que d’habitude. Tout tourne autour de cette phrase obsédante : "life moves slow". Chaque fois que je la répète, elle résonne dans ma tête comme un écho. C’est comme si le temps se traînait, se moquant de moi, et moi, je suis là, piégé dans cette boucle interminable.

Il y a quelques jours, j'ai commencé à dessiner ce personnage, un punk triste, sur les murs de ma chambre. Ses cheveux hirsutes et ses vêtements déchirés semblent raconter une histoire de rébellion et de mélancolie. Ses yeux, bien que pleins de vie, portent le poids d'un monde qui avance trop lentement. Chaque coup de pinceau me rapproche un peu plus de cette obsession, comme si en lui donnant vie, je pouvais finalement comprendre cette phrase qui me hante.

Chaque matin, je me réveille avec cette pensée, me demandant pourquoi le temps semble s’étirer, me laisser sur le bord du chemin, alors que tout le monde avance. Peut-être que ce punk, avec son regard perdu, symbolise ce sentiment de stagnation. Il est à la fois moi et l’autre, prisonnier de cette folie tranquille qui m’envahit.

Je passe des heures à le dessiner, à perfectionner les détails, cherchant à capturer cette tristesse qui m’étreint. Parfois, je me demande si cette obsession me rapproche de la folie. Les jours passent, et je ne peux m’empêcher de repenser à cette phrase, de la déclamer comme une incantation.

Les murs de ma chambre sont maintenant couverts de ses grimaces, de ses pleurs silencieux. Il me regarde, et je sais qu'il comprend. La réalité me semble si éloignée, et je me demande si c’est cette lenteur de la vie qui me pousse à le dessiner encore et encore, comme un mantra pour échapper à la monotonie.

Je suis fatigué, mais je ne peux pas m’arrêter. La phrase et ce punk triste sont devenus une partie de moi, une obsession inéluctable. J’espère qu’un jour, cela s’apaisera, que je pourrai me libérer de ce poids, mais pour l’instant, je suis coincé dans cette spirale, et je dois l’accepter.

Peut-être que demain, je trouverai une autre façon de voir les choses, mais pour l’instant, tout est encore trop lent.
écoutez le refrain
ce jour a vraiment existé mais c’était rien de vraiment anecdotique. juste du stop de Marseille a Toulon pour un voyage gratuit et ecolo
il s'agit d'une recherche artistique liée a l'obsession. dans ce cas la j'ai fait de ce punk un symbole qui peux être interprété de différents manières. accompagné d'une phrase qui peux aussi être interprété de façons différentes.
mon idée c’était de reconnaitre ce symbole
au moment de le voir et de interpréter une idée complétement personnel derrière
j'ai eu l'idée en écoutant cette chanson